Bonne nouvelle !
Une connaissance m’a proposé une occasion de mettre en œuvre les dernières améliorations qui me trottaient dans la tête depuis la dernière fois.
Ce chantier sera le bon prétexte pour développer une variante de cuisinière « en L » plutôt qu’en longueur, car une dalle existe mais ne se prolonge pas très loin dans la pièce, puisqu’après 1,53 m depuis le fond du cantou, on passe sur un plancher bois au-dessus d’une cave. Et hors de question cette fois-ci d’empiéter sur la surface de la cave pour construire une fondation de poêle !
Outre le besoin de concevoir cette cuisinière en forme de L, un certain nombre d’améliorations sont au programme.
Pour la première fois, je compte substituer le premier étage de briques du corps (occupant toute l’empreinte au sol, comme le second) par une couche constituée de dalles de béton cellulaire de 70 mm d’épaisseur. Le but est d’améliorer à moindres frais l’inertie de la cuisinière en l’isolant du sol pour éviter que ce dernier se comporte comme un puits à calories.
Les plus gros changements sur cette nouvelle cuisinière vont concerner les métalleries.
J’écrirai un article dédié à ces nouvelles métalleries très prochainement, lorsque j’aurai en main les pièces en question. Mais j’ai eu l’occasion de discuter lors des dernières rencontres annuelles de l’AFPMA avec Jordan Dutly, un chaudronnier corrézien qui réalise déjà une partie des métalleries pour les poêles Uzume. De cette rencontre est né un projet de collaboration entre Jordan, Uzume et moi-même afin de développer et fabriquer des métalleries sur mesure répondant parfaitement à mon besoin.
Sont prévus :
– Une plaque de cuisson en 3 pièces (cadre, plaque, et disque amovible) reprenant le format qui m’arrange (60 x 60 cm) mais plus facilement démontable pour inspection et nettoyage de l’espace sous la plaque, présentant un état de surface beaucoup plus propre et lisse que mes vieilles plaques en fonte, et renforcée par un caillebotis sur la face inférieure afin d’éliminer tout risque de déformation sous l’effet de la chaleur.
– Un four blanc en lieu et place du four noir, c’est-à-dire un four constitué non seulement d’une porte, mais aussi d’une boîte en inox plié séparant le contenu du four du cheminement des gaz de combustion. Ce type de four est beaucoup plus facile à prendre en main et utiliser (possibilité d’ouvrir et fermer la porte à tout moment indépendamment de ce qui se passe dans le foyer, vitre qui ne noircit pas et permet de surveiller la cuisson…) et se rapproche plus des fours qu’on trouve sur les cuisinières à bois conventionnelles que sur mes précédentes cuisinières.
– Une grande trappe de ramonage rectangulaire, faisant la même largeur que la porte du four blanc et placée sous cette dernière, afin de conserver un accès aux carneaux de part et d’autre du four et sous le cœur de chauffe
– Une plus petite trappe de ramonage carrée, permettant un accès au carneau horizontal supplémentaire découlant de la conception en « L »
– Une porte de foyer sur mesure sous licence Uzume :même conception que pour leurs poêles, mais adaptée à mes dimensions d’encastrement et aux besoins en air de mon cœur de chauffe
En attendant les photos des pièces terminées, une petite mise en bouche de la conception 3D de la plaque de cuisson :
La conception du cœur de chauffe a également été revue dans un but de durabilité. Cette fois-ci, hormis pour le plafond de ce dernier, il n’y aura plus du tout de pièces découpées dans du panneau de fibres céramiques compressées, mais seulement des briques isolantes réfractaires. Certaines d’entre elles auront une largeur de 76 mm au lieu de 60 mm pour obtenir un assemblage plus stable et robuste. La hauteur interne du foyer, revue à la hausse, permettra de se passer du tuyau d’air secondaire qui était une pièce d’usure et complexifiait la réalisation de la dalle foyère.
Enfin, la dernière modification technique concernera le clapet de bypass, qui disparaîtra au profit d’un « raccourci permanent », c’est-à-dire un petit passage (environ 40 x 40 mm) ouvert en permanence entre l’espace sous la plaque et le dernier carneau montant avant la sortie fumisterie permettant de faciliter les démarrages à froid et/ou en conditions extérieures difficiles sans avoir recours à un clapet nécessitant une intervention manuelle pouvant mener à des erreurs d’utilisation.
L’ensemble de ces évolutions devraient donc donner à cette nouvelle cuisinière une allure bien différente de la précédente :
…et une fois construite, la configuration dans la pièce changera pas mal des précédentes itérations également.
Début du chantier prévu (si tout se passe bien) courant avril !
